Journal des années de guerre. Par César Ferrigno

« Lever à 7 heures. Travail jusqu’à midi et quart. En quittant le travail, j’apprends que les Allemands déclarent les hostilités à la Pologne, la France se mobilise, l’heure est très grave. Maman et Marie-Louise sont en pleurs. C’est pani que à la Cooper, c’est la vraie pagaille. Tout le monde se fout de tout. L’Angleterre mobilise aussi. Sale journée ! Tous les journaux du soir paraissent avec de gros titres. Qu’est-ce que l’avenir nous réserve ? »

Le journal de César Ferrigno (1917-2008), entamé début 1939 et retrouvé fortuitement après la mort de son auteur, relate les petits moments de la vie quotidienne d’un jeune Marseillais. Banal et naïf dans son commencement, le récit laisse progressivement la place à des événements extérieurs qui jettent d’angoissantes ténèbres sur la vie du garçon et plongent le lecteur dans les drames de la guerre et la douleur des camps de prisonniers.
César Ferrigno lègue le témoignage de son quotidien, de ses combats et de ses doutes. Trois années de sa vie où il perd l’innocence de sa jeunesse, mais jamais l’espoir de retrouver sa vie d’antan.
C'est un post un peu spécial, parce qu'il s'agit de mon propre grand-père. Il me parlait souvent de la guerre, mais personne ne savait qu'il avait écrit ces lignes. Mes parents et Jean Marie Desbois, l'éditeur de Généprovence, ont passé plusieurs mois à recomposer ce témoignage, d'abord écrit sur un cahier, puis sur des feuilles volantes quand il a été mobilisé et fait prisonnier.
Un boulot impressionant qui immortalise mon papy. Merci de tout coeur pour ça.

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